Connaissez-vous la méditation de pleine conscience ?

Au cours de ces dernières années, la Pleine conscience (Mindfulness en anglais) a suscité en France un intérêt grandissant qui s’est manifesté à la fois par un accroissement conséquent des ressources scientifiques sur ce sujet, par une large couverture médiatique et par la publication de livres best-sellers (600 000 exemplaires déjà vendus du livre du psychiatre Christophe André, Méditer jour après jour).

Le monde moderne qui a multiplié les sources de distraction et accéléré les rythmes de sollicitation de notre attention, cherche des solutions pour répondre à nos besoins vitaux d’équilibre mental et physique, de continuité, de silence, d’intériorité.

 
 

Il est probable que vous ayez vous-même lu des articles ou vu des reportages sur la Pleine conscience, voire même téléchargé une application sur votre mobile pour tenter ainsi d’être pleinement présent dans l’instant, alors que par habitude, tout au long de notre journée, plongés dans nos activités, nous faisons tous l’expérience que notre esprit ressasse des moments passés ou planifie des scénarios futurs en vue de les contrôler.

Les femmes et les hommes méditent depuis des millénaires, dans différentes traditions et bien sûr nous connaissons la méditation selon Patanjali et ses Yogasutras comme l’un des 8 piliers du yoga : DHYANA.

Les formes orientales de méditation, qui ont récemment fait irruption en Occident, correspondent à un champ de connaissances qui a établi une théorie de la nature et du fonctionnement de l’esprit, du corps et des phénomènes issue d’explorations intérieures systématiques.

Même si elle est issue des pratiques ancestrales spirituelles, la méditation dite de Pleine conscience qui est connue aujourd’hui, correspond à une pratique entièrement laïque dont le but est d’entraîner les capacités d’attention et de discernement à ce qui est présent dans l’instant (nos pensées, nos émotions, nos sensations physiques) et d’aider ainsi à acquérir une meilleure stabilité intérieure, une meilleure santé ou un plus grand bien-être.

Elle consiste donc à développer certaines de nos aptitudes mentales au même titre que la lecture, l’écriture, la pratique d’un instrument de musique ou la composition musicale. À condition d’en faire l’apprentissage et de s’y entraîner, nous pouvons tous la mettre en pratique dans notre vie quotidienne où elle prend tout son sens, car elle porte sur des aspects universels de notre potentiel d’être humain, sans nécessité de la lier à un système de croyances.

Les études scientifiques sur la Pleine conscience

Les apports scientifiques et technologiques des trente dernières années ont permis des expériences d’imagerie médicale ou d’enregistrement de l’activité cérébrale qui objectivent, qualifient et quantifient le domaine, jusque-là inexplorable par une tierce personne, de l’expérience intérieure, lui conférant ainsi un statut de réalité. Ces avancées ont bousculé le principe généralement établi en médecine occidentale (mais surtout pas en yoga ;-) d’une séparation entre corps et esprit.

Son origine

Le développement de la méditation dans nos sociétés modernes doit beaucoup au Pr Jon Kabat Kabat-Zinn, un biologiste américain grand pratiquant de yoga qui a initié il y a plus de trente ans une véritable révolution dans le monde médical en l’introduisant avec la rigueur d’un scientifique et la sagesse d’un méditant. Il a créé en 1979 un programme de réduction du stress basé sur la Pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction, MBSR), puis une clinique de réduction du stress au sein de la Faculté de Médecine de l’Univer- sité du Massachusetts, devenu à ce jour le Center for Mindfulness in Medecine, Health Care, and Society (C.F.M.). Ce programme MBSR s’est depuis développé partout dans le monde et aujourd’hui, plus de deux cents hôpitaux répartis dans quarante-quatre pays (notamment en France) et plus de sept cents centres médicaux le proposent aux patients ou aux personnels soignants.

Personnellement la connaissance de ces techniques de pleine conscience, me permet d’être réellement présente à ma pratique de yoga, de savoir évacuer toutes les pensées que je qualifierais de « persécutrices » et de profiter pleinement de tous les bienfaits du yoga !

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